samedi 24 octobre 2015

7 ans d'Eliot avec Samy et Léo le chat 24.10.2015

Cette année Eliot a juste fêté son anniversaire avec Samy qui fait aussi partie de Ninoo qui est également autiste. Personne n'a répondu présent et je ne parle des parents qui n'ont même pas daigné répondre par la négative... Je devais tout préparer hier mais j'ai été prise de court par l'expulsion des réfugiés du lycée quarré à paris. J'ai donc préparé des petits cupcakes au lieu d'un gros gateau par manque de temps. (puis j'avais peur de me foirer avec la pâte à sucre). Eliot a choisi cette année le thème des ninjagos. Bon j'ai fait de mon mieux c'est l'intention qui compte comme on dit.

BON ANNIVERSAIRE MON AMOUR  













 
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vendredi 9 octobre 2015

J'ai testé Le Grand Restaurant du chef Jean-François Piège 09.10.2015

Aujourd'hui c'était le grand jour, entouré en rose au fluo sur mon agenda: déjeuner au Grand Restaurant du Chef  Jean-François Piège. Celui-ci a ouvert il y a quelques semaines. J'étais impatiente de découvrir le lieu, la décoration, la vaisselle (oui j'aime les assiettes), et surtout les menus. C'est au 7 rue d'Aguesseau dans le 8ème arrondissement que le chef a établi ses quartiers. Ce qui est sympa c'est que de la rue vous pouvez vous la cuisine à travers la fenêtre (cela donne très envie de rentrer). C'est la jolie Nina Métayer que j'ai vu en premier, préparant des desserts. Quand on passe la porte sur notre gauche se trouve la cuisine ouverte. C'est agréable car, furtivement, on peut voir les artistes travailler les aliments. (Et oui pour moi ce sont des artistes qui sont en cuisine). J'avance dans le restaurant et là je met le pied sur la plus moelleuse et jolie moquette que j'ai pu fouler. Et je vois La Verrière qui est d'une beauté et d'un design juste fou! J'ai donc marché sur un nuage jusqu'à ma table. Une fois de plus la décoration est élégante, soignée (tellement que j'ai cru que les sceaux à champagne étaient des œuvres d'art.) Le bois est présent comme chez Clover et j'aime ce mélange de bois qui rappelle la nature et de modernité comme les fauteuils. On peut aussi voir du très joli marbre. Jean-François Piège a partagé la conception de l’écrin qui accueille les vingt-cinq couverts avec Gulla Jónsdóttir, designer islandaise basée à Los Angeles. Une fois de plus la vaisselle est choisie avec soin et je suis contente car la belle assiette bleue du Blanc à manger (dessert signature du chef) est toujours là.








 Pour « son » Grand Restaurant, Jean-François Piège veut d’abord offrir sa définition du restaurant français : des goûts personnels, inédits, qui font appel aux produits locaux, nobles, lisibles. J'ai pu déguster des amuses bouches, puis Retour des jardins, légumes, herbes, condiments / De la volaille et du poisson / Noisettes, lait d'amandes glacé, gélée de citron (j'ai demandé sans car je n'aime pas le citron). Je n'oublie pas la jolie boite en bois que l'on nous fait ouvrir  (il faudra y aller déjeuner pour savoir ce qu'il y a dedans) Et l’œuf que le serveur casse sur la table. (J'avais sursauté la 1ère fois en me disant mais pourquoi il casse l’œuf sur la table sacrilège! C'est parce qu'il y a des surprises dedans.)








 A la fin de ce succulent déjeuner je suis allée saluer le chef. Nous avons parlé de Ninoo car il est le 1er Ambassadeur de notre association qui soutient les enfants autistes, aux cotés d' Alexandra Rosenfeld, Elsa Wolinski, Yael Abrot et notre Marraine Estelle Lefébure. Je lui ai parlé de nos divers projets à venir (qui sont encore top secret). Quel plaisir de voir que cela l'interesse de faire partie de notre aventure! C'est vraiment une immense joie et fierté de l'avoir à nos cotés cette année. Merci pour tout chef ainsi que Elodie et Victoria.




























LE GRAND RESTAURANT de Jean-François Piège
7 rue d'Aguesseau , 75008 Paris
mail: contact@jeanfrancoispiege.com
tel: 01.53.05.00.00












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lundi 5 octobre 2015

Les réfugiés Syriens de Saint-Ouen 04.10.2015

Tout a commencé via facebook quand j'ai entendu parlé d'une association sos#réfugiés qui venait en aide aux réfugiés Syriens situés à Saint-Ouen. J'ai trouvé cela top cette solidarité et c'est en regardant mon fils jouer avec ses peluches que m'est venue une idée: demander aux personnes de m'envoyer des peluches pour qu'on les offre aux enfants ayant perdu leurs jouets durant leur périple pour arriver à Paris. J'ai demandé à Crayon d'humeur qui m'avait déjà aidé au préalable pour Ninoo de me faire un dessin. Nous sommes tombées d'accord sur la formule Un doudou Un refuge.
  Le succès fut incroyable j'ai reçu plus de 600 peluches en 10 jours!!! J'ai donc arrêté rapidement l'opération car je passais des heures à ouvrir les colis, compter, trier les peluches et doudous. Cette générosité de votre part à tout(e)s fut incroyable. Je peux vous dire que cela fait du bien de voir que des personnes sont touchées par le malheur des autres. On se sent moins seule soudain. (à l'heure actuelle j'ai reçu 823 peluches et doudous et je pense que cela continuera). J'en ai donné une bonne partie à Sos#réfugiés, au Secours Populaire. Mon association Ninoo est partenaire de l'association L'enfance pétillante qui va participer au Rallye Rose des Sables. Je leur ai confié des peluches pour les enfants qu'elles croiseront dans les petits villages du désert marocains. Cela fera des heureux et c'est ce qui compte.

Un dimanche après-midi je suis allée à Saint-Ouen avec mon fils Eliot, 6 ans et demi,  rejoindre Sos#réfugiés. On m'avait prévenu qu'il y avait des cas de gale, j'ai tout de même décidé d'amener Eliot avec moi, il suffisait juste de mettre des gants et de ne serrer personne dans ses bras. Le camps était installé au niveau du terminus d'une ligne de bus. Ce fut un choc de voir ces tentes venant de chez décathlon et go sport, alignées les unes derrière les autres. Je suis restée bouche bée devant ses enfants jouant sur les trottoirs à 50cm de la route, les parents ne les surveillais pas vraiment. Je peux vous dire que je suis étonnée aujourd'hui qu'il n'y ai eu aucun accident de la route. Même les plus grands slalomaient entre les voitures...
Dès que les jeunes femmes de l'association ont sorti les couches, le lait, les lingettes....une marée humaine est venue fondre sur elles. C'était déstabilisant car je ne suis pas habituée à cela. Avec Eliot nous avons distribué des peluches aux enfants et bébés. Nous étions très content de voir les sourires se lire sur les visages de ces petits bouts de choux qui avaient vécu tant de choses du haut de leur jeune âge. Puis nous sommes partis car Eliot voulais câliner les enfants et ce n'était pas envisageable.
Je n'étais censée venir que une fois mais cela m'a travaillé toute la nuit. Je devais y retourner, voir comment aider du mieux que je pouvais. Deux jours après j'avais rdv avec Wael un jeune homme bénévole qui parlait arabe. Nous nous sommes retrouvés à 18h30 sous la pluie à Saint-Ouen. Je n'ai pas compris, deux jours s'étaient passés sur le camps et c'était le Chaos. Il y avait des monticules de vêtements partout, c'était sale mais sale. C'est là que l'on m'a expliqué que les gens plein de bonne volonté, venaient amener des vêtements mais ne correspondant pas aux besoins des personnes. J'ai vu des shorts, des débardeurs alors que nous sommes en automne. J'ai vu des personnes en voiture s'arrêter, ouvrir la portière, déposer des sacs et partir sans même prendre la peine de descendre. C'était comme une décharge. J'ai vu des rats se balader tranquillement entre les tentes et les vêtements et les enfants, il y en a même un qui a fait un petit saut sur une de mes bottes! Entre la nuit, la pluie, les néons des lampadaires, l'ambiance était électrique et pesante. Il y avait des disputes violentes car des particuliers venaient pour donner de l'argent. Bien sur ces Syriens dans le besoin se disputaient les billets de banque. "Il ne faut surtout pas faire cela" m'a dit une bénévole "il vaut mieux leur payer des nuits d’hôtel". Grâce à Wael j'ai pu discuter avec un vieux monsieur de 78 ans qui fuyait la guerre en Syrie. Il était là avec sa femme, sa fille. Sa fille nous a parlé et nous a dit elle avait perdu son enfant à cause de la guerre... J'ai vu les larmes monter et tant pis pour la gale je lui ai mis ma main sur son bras en signe de compassion. (J'avais des gants et je n'ai pas attrapé quoi que ce soit sur le camps, ni mon fils.)

Un journaliste de Libération était là et a interviewé un médecin Patrick Bouffard qui venait tous les jours faire un état des lieux sanitaires. (Il fut présent jusqu'à la fin et continue de se battre car la situation va se reproduire quand de nouveaux réfugiés arriveront.) De nombreuses personnes venaient leur apporter à manger, il y avait même du gaspillage à ce niveau là. Pas de sanitaires non plus du coup ils faisaient comme ils pouvaient ce qui est une atteinte à la dignité humaine. Je suis restée une bonne heure passée puis le moral à zéro je suis rentrée, le coeur lourd pensant aux tentes qui seraient innondées, au froid... Y aurait il un accident avec un des enfants? J'ai pris un bain et je culpabilisais... Ce sentiment de culpabilité ne me quitte plus vraiment depuis que j'ai mis les pieds à Saint-Ouen.

Nous sommes retourné au camps avec Wael deux jours apres mais ce coup-ci en journée, pour l'Aïd. Le camps était un peu plus propre, les camions poubelles de la ville de Paris étaient passés et l'ambiance était à la fête. Mais l'odeur de la misère était toujours présente. Nous avons discuté avec une jolie jeune femme de 21 ans Khadra venue ici avec son mari et ses 3 enfants de 3 ans, 18 mois et 1 mois! Oui un mois...un nourrisson... Ils venaient d'un village en montage en Syrie.



Il faut savoir que sur ce camps se trouvaient principalement des familles avec plusieurs enfants en général. Nous ne venions jamais les mains vides: lingettes, couches, sachets de lessives en poudres, lingettes antibactériennes... Nous avons croisé une équipe tv du journal de TF1. Nous les avons renseignés et avons donné des interviews, bien sur le sujet n'est jamais passé aux informations...
Mes visites se ressemblaient toutes, toujours ce sentiments d'injustice, de manque de dignité, cette inquiétude envers ces parents épuisés, les enfants tellement mignons et attendrissants. Heureusement des barrières en métal avaient été installées ce qui a peut-être permis d'éviter le pire...


Un dimanche mon amie et Ambassadrice de mon association Ninoo, Elsa Wolinski m'a contacté pour venir avec moi à Saint-Ouen. Je lui ai présenté Khadra la jolie Syrienne ainsi que d'autres personnes que je voyais régulièrement sur le camp.

Le 29 septembre à 10h j'arrive sur le camps et là au surprise au niveau de l'arrêt de bus plus aucune tente! Et les personnes étaient assises sur les trottoirs. Il restait quelques tentes, celles des personnes que j'avais l'habitude de visiter. J'ai pu dire au revoir à Khadra qui partait avec sa famille et d'autres personnes pour la Belgique espérant trouver un meilleur accueil, de meilleures conditions de vie.
Le soir, via facebook j'ai appris que ce matin là 90 personnes avaient perdu tentes et affaires le matin: plus de papiers, plus de vêtements, de nourritures, souvenirs, plus rien... La police était venue avec le service de la voierie et avait jeté toute tente on ou il n'y avait personne dedans. Le soir 30 personnes étaient logées à l'hôtel grâce à la générosité publique. 60 personnes ce soir là étaient sans tentes, à la rue. La police et les CRS étaient présents et interdiction d'installer des tentes. Femmes, enfants, bébés étaient fatigués, à la rue. Fort heureusement des bénévoles étaient présents pour parlementer et quelques tentes ont pu être installées. Et les familles ont pu dormir un peu. Mais franchement imposer cela la nuit a des enfants? Vraiment pitoyable...


Durant les deux jours qui ont suivi les bénévoles se sont relayées auprès des dernières familles restantes car le départ pour des hôtels et centres d'hébergements était imminent. En effet le vendredi 2 octobre au petit matin les réfugiés ont été amenés dans des bus. Ils ont pu prendre des douches, se changer avec des vêtements neufs et propres, prendre un peu soin d'eux avant d'investir des hôtels à porte de Bagnolet, Conflant Sainte Honorine...Je suis arrivée à 10h avec une amie et Enris un bénévole et plus rien, tout était nettoyé et vide.
Le lendemain j'ai appris que les hommes seuls avaient été amené dans un centre de refuge Aurore mais n'y ont passé qu'une nuit car c'est assez mal famé en général. J'ai appris via les réseaux sociaux que des personnes faisant partie d'associations continuaient le suivi auprès des réfugiés. J'ai donc estimé que ma "mission" était terminée et nous avons décidé avec Wael d'aller à l'avenir au Lycée Jean Quarré dans le 19ème arrondissement ou se trouvaient de très nombreux hommes réfugiés du Darfour. Je vous raconterais leurs histoires dans un article.

Ce que je retiens de tout cela c'est l'immense solidarité dont les Français ont fait preuve. J'ai aussi noté un manque de centralisation des informations, pas d'association référente pour rensigner les électrons libres comme moi, ou les simples passants. Pas de référent non plus au niveau des réfugiés. J'ai vu des petits traffic, la mafia était là aussi pour profiter du malheur des autres. Maintenant j'espère que la meme élan solidaire se fera avec les réfugiés du Lycée.



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